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CA-FEI-NE | Nakine ♥

Vladimir I. Kochkov
Vladimir I. Kochkov
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Mer 5 Avr - 19:58
Vladimir I. Kochkov
Demander gentiment du café à son adorable voisine en ressemblant à un homme de cro-magnon
Assis en tailleur sur son canapé, l'ordinateur posé sur ses jambes, l'homme tapait, encore et encore. Il travaillait sur une plaidoirie non-stop depuis quelques heures déjà et espérait bientôt la terminer. L'affaire était délicate et plutôt sensible à réaliser, or, son travail ne devait contenir aucune faute, aucune erreur qui lui coûterait la victoire. Il s'imposait à lui même une exigence sans limite et ce, depuis plusieurs semaines. Cette dernière se manifestait dans tous, pour tous. Ces derniers temps, elle s’intensifiait par une complexité de plus en plus importante de son travail et l'arrivée de son indienne qui s'était aussi avéré être son âme sœur. Tant d'événements se bousculait dans sa vie sans qu'il n'arrive vraiment à tout voir, tout comprendre. Quoi qu'il en soit, que pouvait-il faire mis à part subir ? Continuer de vivre ce rythme intense, imposé par sa sournoise existence.

Un soupir lui échappa. Sa main droite se glissa sur la paroi de sa tasse remplie de café. Il l'amena à sa bouche et en tira quelques gorgées avant de la reposer. La fatigue s'emparait régulièrement de lui mais sa fidèle boisson sucrée l'aidait à la combattre sans aucun soucis. C'était plutôt utile, même si en soi, le russe le savait en abuser comme il le faisait, risquait d'être très nocif pour sa santé. Enfin, ce genre de pensées, à cet instant précis, ne lui traversa même pas l'esprit, sa concentration extrême l'empêchait. Il devait finir, par n'importe quel moyen. Car après ce dossier deux autres l'attendrait, plus facile certes mais ils méritaient chacun un certain temps de travail. Rien ne pouvait être boucler en quelques minutes chronométrés malheureusement pour lui. Ainsi, cette charge de travail le poussait à rester enfermer dans sa maison car même au bureau, les collègues, l'ambiance, son patron, tout pourrait lui faire perdre un précieux temps dont il manquait déjà bien trop.

Cette intensité avait tendance à lui rappeler ses dures années d'université qu'il pensait révolu. Il espérait aussi que son travail serait moins pesant, moins lourd. Lorsqu'il dut se forger un nom, ce n'était pas le cas, il batailla comme dix pour réussir à le faire, à un âge aussi jeune que le sien. Puis, une période plus calme comme de repos s'imposa pour éviter que sa santé mentale ne disparaisse sous des efforts de trop. Mais maintenant qu'il avait un travail posé, qu'il était capable de gérer des affaires difficiles, qu'il possédait une identité dans le milieu, qu'est qui le poussait à autant travailler? Pourquoi cette légère période de calme n'avait-elle pas continuer ? « Trop calme »  lui avait dit son patron. Il ne travaillait pas assez. L'avocat enchaînait tout de même affaire sur affaire, une par une, s'autorisant ainsi des moments de détente dans des petits trous de la journée. Or, cela ne suffisait plus. Il fallait résoudre un maximum d'affaires en minimum de temps.

L'argentée, malgré ce poids, ne pensait même pas démissionner du cabinet. Ce dernier était prestigieux, il y travaillait depuis quelques années. Son ancienneté lui donnait de nombreux repères et marques essentielles dans son quotidien d'avocat. Par la même occasion, son emploi faisait partit intégrante de son être. Alors pourquoi le quitter ? Ce travail soudain ne serait peut-être que temporaire et fallait-il encore l'espérer pour la santé des employés. De plus, s'il désirait rester avocat trouver une nouvelle entreprise, y refaire son nid.. Tout serait bien compliqué. Or, l'homme nourrissait le secret rêve de fonder son propre cabinet, de gérer comme il le désirait les affaires. Il le pouvait. Il possédait des connaissances, des clients qui le suivrait, des fonds, l'expérience et une réputation. Alors pourquoi ne se lançait-il toujours pas ? La peur et le manque de confiance le saisissait à chaque fois, bloquant toutes ses actions.

Alors qu'aucune de ses pensées, aucun doute ne traversait son esprit quand à la quantité. Ses doigts continuaient de torturer les touches de son ordinateur alors qu'il arrivait aux dernières phrases. Ses paupières se faisaient lourdes. En voulant boire du café, il remarqua que la tasse était vide. Ainsi, il dut mettre une pause pour se rendre à la cuisine et à nouveau, remplir le contenant. Or, le russe chercha dans chaque placard, chaque boite, chaque endroit susceptible d'abriter ses capsules Nespresso, impossible de mettre la main dessus. Elles étaient déjà terminés ? Impossible ! Comme ferait-il sans son précieux nectar ? Ni une ni deux, il sortit de chez lui pour aller taper à la porte de ses voisins dans l'espoir de trouver du café. En soi, l'heure lui était totalement inconnu mais dans l'instant, il devait plus ou moins être le matin, pas trop tôt lui semblait-il.

Ainsi, il se retrouva dans la porte du voisin de gauche et tapa rapidement à cette dernière. Vêtu d'un t-shirt blanc, d'un bas de jogging, l'argenté était pied-nus et n'avait guère peur d'attraper froid. Il ne possédait pas de barbe de trois jours pour aller avec sa coiffure désordonnée mais d'imposantes cernes peu esthétique pesaient sous ses yeux azurés. Lui qui prenait toujours soin de se montrer sous son meilleur jour, il ne prenait même pas conscience de son état physique. Quand cela serait le cas, l'avocat aurait honte et n'oserait sans doute plus jamais faire face à son voisin. Or, ce n'était pas encore le cas. Son unique priorité, son unique pensée se tournait vers le café, son précieux café, son indispensable café.
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Nakine A. Hoshina
Nakine A. Hoshina
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Jeu 20 Avr - 4:20
Nakine A. Hoshina


Ou comment l'homme de Cro-Magnon s'est retrouvé chez sa voisine

Ca-fei-ne


«Bonne journée!»

C’était l’énième fois aujourd’hui que ces mots franchissaient ses lèvres. Un autre client qui repartait satisfait, arrangement floral en mains et visiblement bien plus heureux que lorsqu’il était arrivé. Celui-ci avait été tout un cas, d’ailleurs; il était entré en panique dans la petite boutique de la jeune rouquine, qui l’avait fixé d’un air quelque peu surpris alors que lui était venu taper sur le comptoir de ses poings, visiblement énervé et passablement en colère, demandant à ce qu’elle lui arrange un bouquet qui plairait à sa femme. Chose que notre fleuriste avait faite sans broncher ni passer de commentaire sur l’attitude déplaisante du monsieur; après tout, un client qui paie reste un client, et une source de revenus. Plus d’argent dans ses poches, en gros. Alors elle s’était exécutée et, une fois tout les arrangements faits, l’homme avait quitté la boutique en la remerciant et en lui offrant un généreux pourboire qu’évidemment, malgré son aise financière, notre jolie polynésienne n’avait pu refuser. Disons que ça irait sur le prochain paiment qu’elle et sa famille auraient à faire envers l’hôpital, pour ses traitements.

Un soupir s’était échappé des lèvres de Nakine, qui s’était accoudée à son plan de travail quelques minutes après avoir tout nettoyé et rangé au préalable. La boutique était vide de gens, c’était silencieux, et malgré que l’atmosphère était calme, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de se sentir agitée, nerveuse. Pourquoi? Etait-ce parce que les clients qui entraient ici avaient tendance à déplacer ses précieuses plantes sans daigner les remettre à leur place? Etait-ce parce que la majeure partie du temps, les gens qui entraient ici étaient des hommes qui cherchaient à se faire pardonner auprès de leurs femmes? A la fin, ca ne servait à rien que de se poser ces questions, puisqu’en aucun cas elles ne l’aidèrent à trouver une réponse convenable. Mais la fleuriste entreprit de réorganiser sa boutique un peu, replaçant chaque plante à sa place, dépoussiérant les étagères déjà impeccables, balayant le sol plein de sable et de petites pierres que les gens ramenaient dans la boutique, coincées sous la semelle de leurs chaussures.

Le temps passait lentement aux yeux de la jeune femme, qui commençait sincèrement à en avoir marre d’être ici. L’après-midi était déjà bien avancé; du moins, c’est ce qu’elle en déduisait en regardant l’heure qu’il était. Presque l’heure du souper. Un nouveau soupir quitta les lèvres fines de la polynésienne, alors qu’elle débattait mentalement de ce qu’elle devrait faire. Au final ce fut un débat inutile, puisqu’elle décida de retourner chez elle, son petit commerce étant très calme en cette fin de journée. Maniaque comme elle était, elle dépoussiéra à nouveau les étalages avant de fermer boutique pour la soirée, verrouillant les portes derrière elle et laissant ses pas la diriger chez elle, à son appartement de Manhattan qu’elle habitait avec ses parents, qui étaient partis à l’étranger depuis quelques semaines pour cause d’affaires.

Ce fut donc sans surprise qu’elle demeura seule toute la soirée. Personne de son entourage n’avait pu venir lui tenir compagnie aujourd’hui. Trop occupés, avaient-ils tous dit. Mouais, c’est ça. C’est l’excuse qu’on lui servait presque chaque fois qu’elle demandait à ce que ses potes viennent chez elle.

Nakine ne put retenir un nouveau soupir, profond, un soupir trahissant ses véritables sentiments. A vrai dire, depuis son réveil, les gens autour d’elle, même ses parents étaient comme ça. Comme s’ils évitaient tous de passer du temps avec elle juste parce qu’elle n’était pas comme les autres. Parce qu’elle était malade. Parce qu’elle rêvait de sa Polynésie natale, des vagues et de la mer, du surf et des plages de sable fin et blanc qu’elle avait l’habitude de visiter tous les jours lorsqu’elle était gamine. Mais tout ça… Tout ça ne faisait partie que de ses souvenirs. Même si elle en avait la chance, la rousse ne pourait pas retourner chez elle, pas avant longtemps, du moins. Sa maladie l’empéchait de se déplacer; elle devait demeurer à New York, la seule ville où le traitement dont elle avait besoin était offert. Et tant qu’elle aurait cette fichue maladie, jamais elle ne pourait retourner là d’où elle vient, jamais elle ne pourait réaliser son rêve de retourner surfer les vagues sur la mer turquoise et claire qu’elle avait connue.

Jamais.

Ce fut sur ces pensées déprimantes que la jeune immigrée se mit au lit, tirant les draps et le duvet sur elle pour éviter d’avoir froid. Le sommeil ne la gagna évidemment pas immédiatement, et elle mit quelques heures à se tourner et se retourner dans son lit, à tenter de ne serait-ce que somnoler dans une position ou une autre. Rien n’y faisait, et elle commençait sérieusement à perdre patience. Finalement, au bout d’une heure de plus, la jeune femme était juste tellement fatiguée qu’elle s’endormit toute seule.

Evidemment, c’est à ce moment-là qu’on décida de venir frapper à la porte de l’appartement.

Bordel.

En grognant, la rousse se redressa, frottant ses yeux fatigués comme le ferait une gamine qui n’a pas assez dormi, bâillant longuement avant de vérifier l’heure. Elle passa quelques secondes à fixer les chiffres rouges et lumineux du cadran, clignant des yeux une, deux, trois fois avant de capter qu’elle voyait très bien ce qui y était inscrit.

Trois heures du mat’.

Cue un nouveau long soupir. Sérieusement? Trois heures du mat’? Et on venait la réveiller? Pendant un instant, la jeune Hoshina considéra ne pas se lever, tenter de se rendormir et ignorer la personne qui s’était levée pour oser venir frapper à sa porte. Sauf que son côté trop gentil s’empara de son corps avant qu’elle ne puisse l’en empêcher, et elle laissa ses pas la diriger vers la porte de l’appartement, habillée simplement d’une nuisette et d’un châle qu’elle avait attrapé au préalable avant d’arriver à l’entrée. Nakine ouvrit ensuite la porte, se présentant dans toute sa splendeur dans son état de fatigue avancée, de petites cernes violacées se dessinant sous ses yeux cuivrés alors qu’elle observait la personne devant elle d’un air mi-curieux, mi-confus.

Evidemment, elle reconnaissait vaguement l’homme se tenant devant elle, vêtu d’un simple t-shirt et d’un jogging. Un voisin qu’elle croisait de temps à autre, mais à qui elle n’avait jamais adressé la parole, par manque de temps plutôt que par manque d’envie. Le voir ainsi accoutré lui semblait étrange, puisqu’elle avait l’habitude de le voir habillé proprement et bien coiffé les rares fois où elle l’avait vu de loin. Mais la jeune femme ne passa pas de commentaire là-dessus, se contentant d’offrir un sourire fatigué à son voisin.


«… Je peux vous aider avec quelque chose…?»


(c)LOKIA
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